Joyeux lundi mes paillettes !
J’espère que vous avez passé un excellent Weekend Le mien était encore une fois super chargé avec le déménagement qui arrive ce Weekend, mais je vais vous parler de tout autre chose ici aujourd’hui …!
TEMPS DE LECTURE : ~15 min
AOUT 2010 – FEVRIER 2018
2010 – 2012
En bonne « provinciale Bretonne » que je suis, après le lycée je n’avais qu’une envie c’était de faire mes études d’arts à Toulouse, mais je n’ai jamais réussi à accéder aux écoles que je voulais & puis Paris me faisait beaucoup d’œil mine de rien – la capitale de l’art en bonne et due forme. J’ai été admise en BTS à Montreuil (c’était presque Paris pour moi au début, alors c’était presque pareil !). Premier appartement dans le 11eme arrondissement juste à côté du métro « Rue des Boulets » (comment vous dire que ce métro était fait pour moi), premières soirées dans des apparts de la taille de ma chambre en Bretagne, aaaaaaah qu’est ce que ça changeais ! J’ai arrêté d’être ponctuelle aux soirées au bout de 2 ans parce qu’à Paris, la ponctualité ils connaissaient pas tellement. Si je pouvais qualifier ces deux premières années par un mot ça serait : L’ADAPTATION. Je sortais tout le temps, je rencontrais pleiiiins de gens, je bougeais partout, je crois que j’ai plus passé ces 2 premières années à Paris à faire la fête, à scruter tous les quartiers et rencontrer des gens qu’à bosser vraiment (ceci dit, ceux qui me connaissent savent que je suis une grosse bosseuse). J’ai pas du tout aimé mon BTS, c’était dans un lycée avec des gosses, alors je compensais probablement avec le reste. À la fin de mon BTS, je voulais tenter les DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) mais rien que l’idée de devoir faire un énorme mémoire la 2e année m’enchantais pas du tout. Je me souviendrais toujours du jour où ma mère toute sereine m’a dit au telephone, mais pourquoi tu tenterais pas l’école des Gobelins ? Tu aimes faire des stop-Motion (que je faisais sans pression sur iMovie) & c’est quand même une école super réputée !
MAIS OUI MAMAN, T’ES FOLLE OU QUOI ? JE SERAIS JAMAIS PRISE !
Et puis finalement, j’avais une copine une année au dessus de moi (coucou Sauvane si tu passes par là … ) qui venait de mon BTS et qui avait été prise dans la section Motion Design de l’école des Gobelins. Alors je me suis dis : qui ne tente rien à rien.
Je passe le concours, les entretiens – la nana se ramène avec un paravent géant sur lequel j’avais fait de la Linogravure, des carnets de croquis & mes fameux stop-motion réalisés sur iMovie. Ahha je me marre d’avance (j’y croyais tellement pas de passer un entretien dans cette école que j’y suis allee en mode : laure c’est comme le dernier jour de ta vie, tu donnes tout, montres qui tu es).
Quelques semaines passent, mon prof de l’époque coupait systématiquement internet en vue des annonces de résultats d’écoles pour qu’on y aille pas pendant les cours. Sauvane m’appelle en plein cours, et la elle me dit (en plus sur un ton GENRE SUPER BADANT) : Laure, t’as vu les résultats ? Je lui ai dit : ba nooon mon prof à coupé internet je suis pas prise c’est ça ? ET LA. OMG. Elle me dit : MEUUUUUUF T’ES PRISE !!!!!! T’AS EU 45/50 à l’entretien et t’es la première . J’étais bouche bée. J’ai appelé ma mère direct, j’ai pleuré comme une madeleine et mon dieu c’était la plus belle nouvelle de ma vie.
LAAAAAA je commençais clairement les choses sérieuses pour mes études.
2013 – GOBELINS
J’avais déménagé à Mairie de Montreuil au milieu de ma deuxième année de BTS. C’était cool. Loin de touuuus les préjugés de la terre sur le 93 que l’on m’avais annoncé avant d’arriver à Paris.
L’école des Gobelins, je m’en souviendrais toute ma vie. C’était juste wouahou. J’ai rencontré un nombre infini de personnes qui sont devenues mes ami(e)s et avec qui je travaille encore aujourd’hui, j’ai grandi, j’ai appris à faire des projets qui me ressemblent, j’étais la présidente du BDE de l’école, j’adorais ça organiser des soirées, des weekends au ski !
PREMIER TATOUAGE …
Mais 2013, c’était une année pas super top côté personnel. Ma maman a commencé à être malade – ça collait pas dans le tableau. C’était trop beau pour être vrai, pour une fois que tout était chouette…
Mais je m’en suis sortie, c’était pas évident, mais j’ai eu mon année !
J’ai décidé de partir 1 mois en Espagne, toute seule. J’ai rencontré pleins de gens, tenté de remettre mon espagnol sur pieds (). La pause dont j’avais besoin pour mettre un peu à plat tout ça.
J’avais pas envie de me mettre en Freelance comme tous les autres de ma classe, je n’étais pas prête pour ça. Je n’avais pas envie de quitter l’école c’était trop trop génial.
2013 – 2014
J’ai tenté une autre section de l’école des Gobelins, ayant pleins d’amis dans cette section également. Je passe le concours pour entrer en Conception Réalisation Multimédia (CRMA). Je passe l’entretien, je flippais plus qu’au premier car je savais que dans cette section tu rentrais généralement pas du premier coup.
Les résultats arrivent et je suis 2eme sur la liste d’attente. Tant pis, j’avais essayé ! (Clairement personne se désiste). Un petit matin, je file à mon stage au Label Infiné Music, on m’appelle pour me dire que 2 personnes se sont désistées. J’étais la dernière admise … je n’en revenais pas.
Hop hop hop, j’ai cherché une alternance, on m’a annoncé que j’étais prise dans une agence le jour de mon anniversaire j’étais au paradis.
TATOUAGES : 3
Et puis la vie suit son court, trop de bonnes nouvelles, c’est toujours pas bon signe chez moi, ça annonce toujours le déluge dans les jours à venir.
2014 – 2015
Jusque là je n’étais pas prête à vous le dire ici, je voulais aussi garder ça pour moi, mais quitter Paris sans en parler ce n’est pas dire au revoir à Paris, à tous ceux qui m’ont accompagnée durant toutes ces dernières années correctement. Et c’est aussi ce qui vous permettra de comprendre beaucoup de choses sur moi.
TATOUAGES : 5
La nouvelle tombe, ma maman a une tumeur maligne au cerveau, non opérable.
( .)
J’étais anéantie.
J’ai fuis la maison pendant très longtemps, ça m’a valu beaucoup de clash avec des ami(e)s très proches car ils ne comprenaient pas pourquoi je ne rentrais pas voir ma mère. (A, si tu passes par là après toutes ces années : ). Je ne pouvais pas, je ne voulais pas qu’elle me voit triste, je ne voulais pas la rendre plus triste que ça ne l’était déjà. Je voulais lui montrer que j’étais forte et qu’on allait vaincre CETTE MERDE tous ensemble. J’étais en colère contre la terre entière, je ne sortais plus, la vie n’avait pas le même goût que d’habitude, je me foutais de tout. (Je me rends compte qu’en posant tout ça ici en même temps que je vous écris, que ça fais du bien de l’écrire & c’est plus simple que d’en parler).
Je faisais 70kg pour 1,61m. C’était plus possible, je pouvais plus me voir en peinture. Mon meilleur ami m’a motivée à couper mes looooongs cheveux Bruns aux reflets roux, pour passer à un carré court & BLOND. Ca été un délic pour moi, il fallait que tout change. CIAO les kilos en trop, CIAO les personnes superficielles qui m’entouraient CIAO TOUT LE BORDEL DE MA VIE.
À l’heure où je vous écris j’ai perdu 15 kg. Et c’est l’une de mes plus grandes fiertés car je ne pensais pas que tout ça n’était possible ne serait-ce qu’une seconde. Mais je le répète et je le répéterai toute ma vie à ceux qui m’entourent.
QUAND TU VEUX, TU PEUX.
Et finalement, cette lutte contre les kilos c’était une manière de soutenir ma maman à ma façon, elle se sentait moins seule de combattre quelque chose (bien qu’incomparable on est d’accord sur ce point).
2015 – 2016
TATOUAGES : 6
Je n’étais pas seule dans ce cas dans ma classe & avec ces deux autres personnes là on discutait et se soutenait et ça faisait du bien de savoir que des gens savaient ce que c’était. Je les ai admirés pour leur force incroyable, ils n’ont pas eu autant de chance que moi la deuxième année de diplôme… et je pense à eux tout le temps même si on ne se donne pas de nouvelles souvent.
On pris la décision avec mon amie Morgane de quitter Montreuil et de s’installer en Coloc à Paris dans le 11e (petit retour aux sources). Merci Momo le mosquito, Momo ma petite sœur pour ces 3 années de Coloc (malgré ces moments difficiles que toi seule connaisse).
C’était vraiment une année dure, j’étais toujours en alternance dans mon agence, il fallait assurer le projet de fin d’études, il fallait me supporter car clairement j’étais pas facile à vivre,.. (Merci Julie, Sylvain & Antonin pour votre soutien et votre compréhension pendant cette année).
Le jour de ma soutenance avec ma Team de projet de fin d’études, c’était très spécial. Mes parents, mes frères étaient là. Je suis tellement heureuse qu’elle ai plus assister à ma dernière soutenance de fins d’études. C’est elle qui m’a encouragée à faire mes études dans la voie artistique car elle a toujours cru en moi. On a fini major avec mon groupe, elle était la plus heureuse de l’univers.
Je suis partie à NY pendant cet été là, le rêve de toute ma vie. En revenant, j’avais envie de faire tout ce qui m’a toujours plu et de lancer un projet rien qu’à moi.
Lauremjoy is coming …..
Je lance ma petite boutique en ligne sans prétention, avec un kisskissbankbank pour pouvoir bénéficier d’un soutient financier participatif afin de lancer les premiers modèles pour ma marque. Je n’étais plus étudiante, mes parents avaient des frais pour les soins de ma maman, il fallait que je me débrouille par moi même. Et j’ai atteint la somme fixée au départ GRACE À VOUS ! Car je sais que certains me suivent et me lisent depuis le début
Novembre 2015, j’ai la chance d’avoir ma propre exposition avec mes illustrations dans une mini galerie à la Favela Chic à république à Paris. J’y croyais pas. Paris c’est une ville de dingue, génératrice de rencontres et de projets de folie. À Paris, on ose, on se lâche, on tente le tout pour le tout car « on sait jamais ». C’est ça que j’ai adoré à Paris, c’est un peu notre mini NY a nous, notre « Paris way of life ».
J’ai trouvé un job à ma sortie d’école par LinkedIn, en très peu de temps. J’étais ravie !
2016 – 2017
Je quitte mon premier job 6 mois après, l’agence purement digitale c’était pas mon truc et ma marque commençait à grandir de plus en plus. J’avais envie de la pousser plus loin et de faire « pro ».
J’ai trouvé un job en Mars en tant que directrice artistique dans une boite ecommerce qui fait dans le textile, je savais que je pourrais m’éclater a créer des illustrations toute la journée. New job : done ! Et clairement, avec ma marque c’était le job parfait pour évoluer.
Nouvelles rencontres pros, l’année 2016 à été marquée aussi par la rencontre de Céline qui a monté son propre Café … mmmmh Il s’agirait donc pas du Café CC ? BINGO. D’ailleurs à l’heure où j’écris cet article on vous prépare une sacré collection en collaboration
TATOUAGES : 9
Novembre 2016, les dernières petites étoiles d’espoir que j’avais se sont éteintes. Ma maman est partie rejoindre les plus jolies des étoiles de l’univers.
Fevrier – Mars. Je n’en peux plus, je commence à réfléchir à une nouvelle vie. J’adore mon JOB, en CDI en plus – pourquoi vouloir le quitter ? Mais Paris c’était trop. J’avais fais coeur avec le rythme hyperactif de la ville. Je vivais Paris. Trop à mon goût (HYPER active que je suis déjà de base …). J’avais besoin de quitter cette ville pour ranger dans une boîte toutes les mauvaises nouvelles que j’avais eues en 7 ans. Changer d’appartement où j’ai vécu « CE » moment. Changer mes objectifs de vie.
Je suis partie en Crète avec Momo le mosquito & eleo le guacamole en Aout, interdiction de prendre de quoi bosser ma marque, obligation de profiter du soleil jusqu’au bout, obligation de m’amuser « pour de vrai ». Et dans ma tête c’était clair. Il fallait que je quitte cette ville pour mon bien.
Pour une fois mon Karma à plutôt été sympa avec moi, alors si ça pouvait durer encore un peu …
J’ai rencontré un mec parfait à Toulouse (tu me lis alors gonfle pas des chevilles stp ). Je rejoins mon frère, mes amis, j’ai trouvé un appart de folie. Avec un seul but : développer ma marque, faire de nouvelles rencontres professionnelles, Faire de beaux projets (et reprendre le sport + m’inscrire à la boxe) …
Et qui sait réaliser le rêve de ma vie ? Ouvrir mon concept store ?
J’espère que cet article plus long que la normale vous aura intéressé, résumer 7 ans de vie parisienne ce n’est pas le plus évident je le conçois.
Dernier step cette semaine, terminer les Cartons et c’est parti pour la nouvelle viiiiie !
N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire sur le blog, je serais ravie de vous lire !
Du love & des Paillettes, always.
Laure
lucie says
C’est fou de lire tout ça! et dire qu’on s’est rencontré à un vide dressing (tout pourri faut bien le dire ahah) quand j’étais aux gobelins avec Sauvane! Depuis je te suis, te lis, te vois grandir et prendre ton envole et de plus en plus d’ampleur, sans finalement connaitre grand chose de toi, mise à part que tu as la niak … merci d’en avoir dis plus sur toi. Pas de pitié mais de l’empathie (que j’avais déjà) et du respect (encore plus), et toutes mes condoléances pour ta maman. Je ne m’imaginerais jamais perdre la mienne même si j’habite à 17000 km d’elle. Belle nouvelle vie à toi! XX
lauremjoy says
Olallaa je m’attendais tellement pas à recevoir autant de messages d’amour de la part de vous tous !
Merci Lucie, je me souviens très bien de ce vide dressing ahaha c’était drôle 😉
Merci infiniment pour tes mots doux, tes encouragements <3
Je te suis aussi beaucoup finalement, #teamhandmade 😉
Pleins de bisous !
Hugo says
J’ai hâte que tu t’installes chez nous petite Laure!
lauremjoy says
ouiiiiiii moi aussi mon Hugo ! Plus que 7 petits jours et je suis là <3
Lili says
Bel article mon chat ❤️
Plein de mélancolie, d’envie et de courage.
Je ne te connais/suis pas depuis toujours mais depuis que je te connais/suis, je crois en toi et ta marque.
J’ai toujours senti que tu irais loin, j’ai hâte de voir jusqu’où tu iras.
Ta maman doit être aussi fière de toi que beaucoup d’entre nous le sont.
Continue de croire en toi et en cas de coup de mou, malgré la distance à venir, n’hésite pas : Lili sera là
Je te souhaite un merveilleux nouveau départ à Toulouse (et beaucoup d’amour ), sois heureuse
lauremjoy says
Merci ma lili, tu sais déjà tout ce que je pense de toi, tu es une femme qui m’inspire depuis que je t’ai rencontré, tant personnellement que professionnellement et je compte bien venir vous faire des bisous à toi et ta petite famille quand je reviendrais de temps en temps à paris <3
Merci pour tous tes encouragements et tout ce que tu me dis depuis le début qui me pousse vers le haut <3
Anaïs says
Trop émouvant cet article, j’en ai pleuré… J’espère que tu vas réussir avec ta marque parce que tu le mérites vraiment ! Bon courage dans cette nouvelle aventure, je continuerai à suivre tes péripéties <3
lauremjoy says
Merci beaucoup Anaïs pour ton message aussi touchant ! Au plaisir de te revoir prochainement, Laure